Convention collective : la colère des producteurs indépendants
Les producteurs de cinéma non signataires de l'accord du 19 janvier 2012 réagissent très vivement à l'annonce par les pouvoirs publics de l'extension de cette convention collective. L'APC, le SPI, l'UPF et l'AFPF, qui estiment qu'ils représentent 95% de la production française et 100% de producteurs de films publicitaires, sont très en colère. Après l'annonce lors d'un rendez-vous au ministère de la Culture vendredi 15 mars de la décision des pouvoirs publics d'étendre la convention collective de la production cinématographique du 19 janvier 2012, ils décident aujourd'hui qu'ils ne participeront pas à la négociation demandée par les pouvoirs publics pour réaménager ce texte, texte qu'ils rejettent puisqu'ils avaient fait une contreproposition (La convention pour l'emploi) signée par la CFDT mais que le ministre du Travail n'a pas jugée recevable juridiquement. "Cette annonce acte du refus du ministre du Travail et de la ministre de la Culture d’arriver à une convention compétitive avec le reste de l’Europe qui : - intègre l’ensemble des salariés : le texte des groupes laisse sur le bord du chemin 43 000 artistes et 6 000 permanents, - intègre l’ensemble des films : toutes les catégories de budgets et tous les genres artistiques, - améliore et régule la situation de chaque salarié sans nier les réalités sectorielles dont l’ignorance serait source d’anéantissement." "Les deux ministres proposent un dialogue après décision d’extension alors que, assurés de cette extension, les signataires refusent de longue date tout dialogue constructif en vue de garantir l’emploi. Dialoguer de quoi quand la messe est dite ?", s'interrogent les producteurs, qui voient là un mépris "de la représentation des employeurs du cinéma ! Les producteurs indépendants ont annoncé que, dans ces conditions, ils ne participeraient plus à aucune discussion sur le sujet, les pouvoirs publics ne leur accordant aucune considération." "Il n’est pas acceptable que les groupes d’exploitation puissent désormais imposer leurs standards à une production indépendante artisanale forte de sa diversité, d’un savoir-faire reconnu dans le monde entier, et soucieuse de l’emploi", poursuivent les organisations. Et de conclure : "Monsieur le ministre du Travail, Madame la ministre de la Culture, au mépris des multiples entreprises qui luttent avec acharnement pour préserver ses brillants résultats alors qu’il a à faire face aux pratiques inflationnistes et anticoncurrentielles des groupes, vous handicapez d’autant plus lourdement le cinéma français que les financements sont en diminution drastique. Une telle mesure créera dans notre secteur des milliers de chômeurs supplémentaires et sera attentatoire à la diversité de la création."* ---------------- Les commentaires sont fermés.
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